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Question chiante du jour
Qui a réellement lu tous les articles de la loi travail (en France) ?
Tags : loi travail, El Khomery, articles, sénateurs, députés, représentants syndicaux, syndicats, grève, débats, qq1, blog de qq1, question chiante du jour, phrases, idée
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Commentaires
Cela dit, les quelques articles connus sont un retour en arrière de plus d'un demi siècle pour la condition de travail et c'est grave. Les conditions de travail, la sécurité de l'emploi se sont dégradés depuis longtemps déjà. Cette fois il n'y a plus de protection du travailleur face à des patrons peu scrupuleux et il y en a.
Lorsque les travailleurs avaient encore l'espoir de gravir des échelons au sein de l'entreprise, il y avait une motivation mais ça n'est plus le cas. Le chef sort chef de l'école et le simple ouvrier le restera toute sa vie. C'est une bien triste perspective d'avenir. Alors si en plus les patrons peuvent négocier les salaires à la baisse, licencier comme ils veulent... que reste-t-il aux travailleurs ?
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Mercredi 1er Juin 2016 à 13:04
C'est sur que tout n'est pas parfait dans la loi, mais tout n'est pas à rejeter non plus et si la majorité des syndicats l'a signée, c'est bien qu'il y a des articles qui protègent les salariés même si d'autres reviennent en arrière. Personnellement, je serais plus pour une meilleure présentation de la loi (et peut-être une simplification) pour que l'on sache exactement de quoi il est question et après seulement je pourrait faire mon choix entre suppression, modification et acceptation.
Pour l'instant je ne sais pas, car je n'ai pas eu le temps d'aller la lire sur le site de l'Assemblée Nationale ou du Sénat (500 articles, c'est long). Par contre ce que je sais, c'est que laissé plus de liberté aux patrons n'est pas une si mauvaise idée. Quand j'étais étudiante, un été, j'ai travaillé sur une aire d'autoroute et à la fin de mon contrat, le patron (qui était d'ailleurs un ancien agent d'entretien, preuve qu'il est encore possible de gravir les échelons dans une entreprise, c'est la base des pubs de MacDo) aurait souhaité me garder en CDI à temps partiel, mais il ne pouvait pas car il y avait déjà un fainéant qui ne foutait rien, mais qu'il ne pouvait pas virer tant qu'il n'avait pas fait de faute professionnelle. Ça nous aurait arrangé tous les deux s'il avait pu le renvoyer.
Je suis également assez d'accord avec le fait de négocier directement avec le patron et que ce ne soit plus les représentants syndicaux qui le fassent. Dans les plus grosses entreprises, ces derniers ne travaillent même pas, mais se disent toujours représentatifs des revendications salariales : assez ironique. J'avais une amie qui travaillait le dimanche chez Monoprix et qui a été licenciée quand la chaîne de magasins (grâce aux représentants syndicaux) n'a plus eu le droit d'ouvrir ce jour-là. Normalement, le patron aurait dû lui proposé d'autres horaires, ce qu'il n' pas fait, car il savait que cette amie n'avait pas d'autres possibilités que le dimanche et du coup au niveau de la loi française ça n'aurait pas été un renvoi mais un licenciement (et donc pas d'allocations chômage). Et cet arrangement c'est fait illégalement dans le dos des représentants syndicaux, car ils étaient contre. Ma copine a tout de même été bien contente de pouvoir aller à Pôle Emploi pour obtenir des allocations chômages.
Ce qui est sûr, c'est que le Code du travail français a besoin d'une refonte complète pour qu'il corresponde aux besoins actuels et pas à ceux de 1900 ou 1950. Après est-ce que cette loi est la solution, ça je n'en sais rien, puisque comme la majorité des gens je ne l'ai pas lue.
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Euh, je peux passer à la question suivante ? :D